الوقائـع بريـس
Crise
d’élites ou de valeurs politiques
Comment revaloriser l’éthique
et institutionnaliser les bonnes pratiques
par: Abdelhakim Karman
Préambule
S’il est une question
fondamentale et d’actualité qui interpelle toutes les composantes de la sphère politique au Maroc, c’est bel et bien, celle de la moralisation de l’espace
public. En effet, les mutations sociétales qu’a connu le Maroc pendant ces deux
dernières décennies, nécessitent beaucoup d’efforts en matière d’études et de
recherches afin de les cerner et de les comprendre. Ceci dit, les changements
au niveau des « super structures », témoignent entre autres, d’une
régression notable de l’éthique entachant presque l’ensemble des acteurs politiques.
Cette « crise » de valeurs se manifeste a travers des pratiques
collectives et individuelles ayant trait a l’action politique. En fait, les
partis politiques, les syndicats et bon nombre d’organismes connexes ou
similaires, constituent les principaux structures d’accueil, de socialisation,
d’encadrement et de sélection des élites, dont le pays a toujours besoin. au sein de l’espace public formalisation de
l’expression collective et individuelle, l’espace historique qui constitue le
berceau de la pensée politique et la voix
du public. A cet effet, plusieurs
recherches et approches tentent de décliner cette problématique en vue d’en
recadrer, d’une part, la vision et le
débat, tout en essayant de vérifier la pertinence et les limites du model démocratique
marocain dans sa dimension politique d’autre part.
Le présent article, vise surtout, l’incitation des acteurs politiques à
revisiter leur mode de penser, leur manière de percevoir les pratiques
préétablies vers un dépassement de la méfiance des citoyens envers les
structures et des hommes politiques. A cet effet, notre analyse part d’une conception rationnelle considérant
l’édifice du projet sociétal démocratique du pays, comme étant, à la fois un
idéal et un ensemble d’institutions et de bonnes pratiques rationnelles
En tant qu’idéal, cette
hypothèse fondamentale, repose sur deux principes élémentaires
« les membres de tout groupe d’individus ; associations ou partis politiques doivent
participer librement a l’élaboration des règles définissant
les droits et les obligations de tout un chacun, comme ils sont solidairement responsable de
l’exercice d’un contrôle sur la
conduite générale au sein dudit groupe ; d’autant plus, ces membres
doivent établir entre eux une relation d’égal à égal »
« Dans chaque Etat démocratique moderne, ces principes sont
matérialisés a travers un ensemble de règles constituantes, exprimant la
volonté générale du peuple, dans les
limites de la souveraineté nationale.
Cet accord de consentement solennel liant les gouvernants et les gouvernés, se
traduit par un consensus sociétal ou un contrat social bien défini, qualifié
de « projet de société ». Tout
ce processus de construction du modèle
de gouvernement démocratique est régi par un système complexe et en constante
évolution d’institutions et pratiques rationnelles»
D’un
autre cote, l’article traitera succinctement de la question ayant trait a la moralisation de la vie politique tant au
niveau de renforcement et l’institutionnalisation de l’éthique régissant les
pratiques de l’action politique, ainsi qu’au, niveau de d’encadrement juridique
de ces pratiques, ces deux conditions précitées, constitueront le socle et les
garanties minimums de la normalité politique démocratique. Partant de ces
fondamentaux universellement reconnus, nous allons essayer de décliner quelques
aspects de la crise de confiance dans les institutions politiques dans le
contexte Marocain
Ainsi,
dans un contexte régional perturbé suite aux aléas et désastres qu’a connu la
région « MENA » sous les tempêtes dudit « Printemps Arabe »
au cours de cette dernière décennie , le Maroc continue d’y faire « un
modèle a part » en matière de stabilité politique et de paix sociale.
L’enracinement des fondements institutionnel, la richesse civilisationnel
conjugués aux spécificités des traditions militantes et pluralistes
caractérisant l’échiquier politique national, ont permis au Maroc de surmonter
intelligemment la vague du mouvement social et politique du 20 Février, En
dépit, des contraintes économiques et des carences en développement humain et
socioculturel
En
fait, l’adoption d’une nouvelle constitution très avancée en réponse aux
attentes et revendications exprimées par l’ensembles des acteurs politiques,
syndicaux, socioculturels et réseaux actifs de la société civile, le Maroc a
amorcé une nouvelle ère de reformes institutionnelle et politique sur la voie
d’asseoir les jalons d’un Etat démocratique et moderne. Néanmoins, la vraie
problématique qui interpelle le présent, réside dans la crise d’élites
politiques et la carence d’éthique qui impactent la sphère politique en
générale. D’où, la nécessité et l’urgence pour l’Etat et les partis politiques
de s’atteler ensemble pour remédier au redressement de cette situation de crise
« silencieuse » qui commence a faire mal au pays et a se faire bien
entendre. L’essoufflement des élites politiques en
particulier, de plus en plus visible et
l’éloignement notable des citoyens, surtout les jeunes, de l’arène
politique, le taux grandissant d’abstention d’aller voter, de partout, on questionne la fonction que ces
partis politiques doivent assumer
De
tout bord, le désenchantement des citoyens et leur mépris de la chose
politique, poussent un bon nombre de composantes rationnelles de la société a
s’interroger sur le rôle exacte des partis politiques en matière d’encadrement
et la socialisation ?, leur mission d’animer et d’émanciper le champ
politique national en formant
des élites et en innovant dans leurs pratiques démocratiques ?, et enfin,
leur contribution concrète en vue de consolider la démocratie participative
vecteur primordiale de tout développement durable et stabilité sociale et politique du pays ?. Toutes
ces interrogations tant désolantes que légitimes, interpellent les pouvoirs
publiques régaliennes, institutions de bonne gouvernances ainsi que toutes les
forces vivantes et citoyennes du pays à
réagir conformément aux
dispositions de l’article 7 de la constitution,
afin d’apporter les solutions adéquates et nécessaires a cette problématique
majeur
Plusieurs
analystes, faisant état des lieux des
pratiques partisanes, des rôles et des missions assignés aux partis
politiques, disent que la majorité des
ces entités politiques, n’arrivent
plus à assurer pleinement leurs obligations telles que précitées dans la constitution, voir même
qu’ils deviennent de plus en plus incapables de répondre aux attentes et aux
revendications légitimes de leurs adhérents. De ce constat, ces analystes
prônent la nécessité de revoir tout le « système partisan » sur multiple plans
à savoir ; l’arsenal législatif, le modèle organisationnel, le code
déontologique, mission sociale et mode financement de ces partis. D’autres
spécialistes et critiques, partant des fondamentaux des sciences sociales et humaines,
prônent plutôt, une refonte visant d’abord, l’adéquation des missions assignées aux acteurs de la
sphère politique avec le système de
valeurs et des objectifs fixés dans les politiques publiques dans les secteurs
de l’éducation citoyenne, d’enseignement
et de formation multidisciplinaires, ainsi qu’en matière d’encadrement et de socialisation de notre enfance et
notre jeunesse. Tels sont, les priorités et besoins vitaux pour amorcer les
changements sociétaux escomptés en vue de bien relever challenges du monde d’aujourd’hui
Les deux grandes tendances
précitées, même s’elles divergent sur la méthode et sur les éléments d’analyse
ainsi que sur les approches adoptées, elles convergent néanmoins, sur le fait
que toutes les démocraties modernes, se sont construites a la base de
«représentation d’intérêts des citoyens » qui devaient être, justement,
agrégés par les partis politiques. Or, le discours dominant aujourd’hui,
« accuse » les partis politiques d’usurper la démocratie, servant
leurs intérêts propres, en faveur d’une minorité d’individus rattachés au socle
d’impulsion de ces partis politiques. La crise de confiance envers ces
organismes réside au niveau de leur
mauvaise réputation émanant de leurs agissements mal perçu par les citoyens ;
surtout, en termes de carence de la
démocratie interne, de domination des lobbies et des réseaux de courtage de
la rente, de sélection d’élites basée sur le clientélisme tribal et familial,
de mauvaise gestion des ressources humaine et financières et en fin, de la culture de défiance et clans en termes
de non valorisation des compétences
I. Dans quel sens peut-on concevoir et prévaloir une
démocratie
délibérative dans la sphère politique nationale
La définition classique, nous rappelle toujours
qu’une démocratie politique, peut être
définie comme un régime où le peuple prend part, d’une manière effective, au processus
politique duquel naissent toutes les institutions formant le mode de gouvernement d’u Etat moderne. Mais la
question relative a la participation des
citoyens a la mise en œuvre des idéaux et des pratiques démocratiques, nous
interpelle aussi sur la complexité d’appréhension de la notion de l’espace
public dans lequel agissent et interagissent tous les acteurs politiques. D’autre
part, vu l’ambiguïté champ politique marocain en termes de non transparence et
de déficit en matière de gouvernance,
nous nous pouvons nous empêcher d’avancer les
interrogations suivantes
Dans
quelle perspective de reforme, peut-on envisager la possibilité renouveler le sentiment de confiance des
citoyens dans les institutions politiques
Dans
quelles conditions de reformes institutionnelles et politiques, peut-on avancer l’hypothèse d’aboutissement aux
objectifs souhaités
Comment
peut-on atteindre la réactivité sociale envers les acteurs politiques dans un
environnement de méfiance des citoyens vis a vis de leurs représentants
partisans
Est-t-il
suffisant de procéder a un assainissement institutionnel et juridique de la
sphère politique, sans pour autant, garantir et institutionnaliser les bonnes
pratiques
N’est-t-il
pas nécessaire de repenser et revoir en profondeur la conception même de la
reforme
Toutes
ces questions relatives au contenu, a l’étendue, déroulement et a l’aboutissement des reformes nécessaires
pour assoir une vie politique saine, efficiente et rationnelle, nous oblige a
sortir des postulats classiques sur le fond des quels un ensemble de procédures
conjoncturels et d’approches mécaniques ont été adopté a la hâte, du coup, des
présumées reformes se sont soldé par un échec
Il va
sans dire que l’urgence pour assoir les jalons d’une vie politique
transparente, participative et crédible
aux yeux des citoyens, nous poussent a approfondir la réflexion sur la
nécessite de revoir l’essence même de la conception préétablie sur ce que c’est
que la politique aujourd’hui ?, En a quoi ca sert un pari politique?
Et est ce qu’il ya possibilité de faire sortir « le Politique » dans
le sens noble des labyrinthes du discours et des procédures
Persister
a crier de part et d’autre et a revendiquer a tord et a travers la
consolidation, a l’ancienne méthode, de
la démocratie représentative, ce n’est peut-être pas le chemin du salut,
Mais revoir et penser « ‘hors du box » nous laisse s’inspirer de l’imagination
créative aussi. Cela dit, il parait qu’il est grand temps pour élargir
l’optique d’analyse afin de dépasser « les paradigmes
précités » vers de
nouvelle pistes de a la conquête d’une démocratie « Habermatienne »
délibérative, contractuelle mettant l’acteur politique au service du citoyen et
pas l’inverse
II. Vers une moralisation du champ politique à travers la
revalorisation de l’acte de Voter
Rite
démocratique par excellence, l’élection constitue un moment majeur dans la vie
politique d’un État. L’acte duquel, découle tout l’édifice institutionnel
démocratique fondé sur le concept représentation, la formation des
gouvernements et régissant la conduite générale des institutions politiques de
la nation. En effet, lors des élections législatives, le vote des électeurs ne
se fait pas uniquement pour désigner des choix politiques et former une
assemblée des élus, mais il sert aussi a déterminer la composition du
gouvernement
Etape
cruciale dans le processus démocratique, l’élection met en relief les enjeux
réels pour les partis politiques qui se « disputent » légalement la
bataille électorale afin de s’accaparer du pouvoir, les conflits d’intérêt et fait valoir les confrontations
idéologiques entre les programmes soumets a l’appréciation des électeurs. D’où,
dans les démocraties bien établies, on peut accepter, dans certains limites, la
survenance parfois de surenchères et frottements et confortations rhétoriques
mais sans pour autant biaiser le jeu
démocratique ou entacher le processus électoral par de mauvaises pratiques sous
peine des sanctions juridiques et juridictionnelles.
Or dans les démocraties émergentes on remarque une
persistance de mécanismes électoraux malmenés a savoir, les bavures ou dérives,
les manœuvres non transparents dans leurs aspects procéduraux et verbaux, des
compagnes électorales submergées par des
discours flous et la dominance d’une
certaine « élite » mercantiliste porteuse de projets et programmes
calqués ou consommés, des actions de
plaidoyer et de mobilisation souvent faussés par des pratiques et des
techniques plus ou moins ambigüe
D’ailleurs,
la présence d’observateurs internationaux souvent sollicités par les autorités
compétentes, par fois en « complicité positive » avec des formations
politiques bien déterminés. En fait, le déficit notable en matière d’éducation
et d’encadrement politique de leurs cadres et adhérents, laissent deviner à
quel point l’élection est une phase sensible est cruciale dans la vie des
sociétés démocratiques. Or dans les sociétés en
phase d’initiation ou en voie de démocratisation, même si leurs expériences démocratiques se sont
graduellement muri, Ce n’est pas toujours évident de se fier aux accumulations
des acquis réalisés lors d’une échéance électorale quelconque.
En effet, ce processus de maturation de la vie
politique normale ne dépend pas seulement de l’institutionnalisation et la
rationalisation de la sphère de socialisation collective. Une normalité
politique dans le sens propre du terme, requiert un schéma directeur élaboré
sur la base d’un consensus sociétal, régi par une constitution exprimant la
volonté générale de la nation, ladite constitution, constitue le contrat social
conclu par un échange d’accord de volonté entre gouvernants et gouvernés. De ce
fait, l’Etat de droit nait, fruit et descendent légitime de l’idéal démocratique grec, s’est bel et bien émancipé et s’est
spectaculairement adapté aux besoins des nations libres et moderne a travers
les différentes civilisations. Mais, comme il ya eu des modèles démocratiques
réussis, l’histoire de l’humanité nous a beaucoup enseigné sur d’autres modes
de gouvernement autoritaire et une
panoplie de dictatures et de tyrannies. C’est pour cela qu’i ne faut pas se fier aux avancées d’aujourd’hui, car
elles pourront devenir les échecs de demain. Ceci dit, dans le cours de
l’histoire d’un peuple, rein n’est éternellement acquis, tout est irréversible
L’expérience
de démocratisation politique et institutionnelle au Maroc, a murie graduellement, et elle a été accompagnée par des reformes
qui, globalement, témoignent d’une certaine
« bonne santé électorale » au cours de ces deux dernières
décennies. D’autant plus que, le
déroulement serein des récentes
élections territoriales locales, régionales ou législatives et l’acceptation de
leurs résultats par l’ensemble des acteurs influents au jeu démocratique du
pays, laisse croire, au niveau interne
et externe, que la sphère politique Marocaine, toutes tendances confondues, est
en parfaite santé
Or, le déclenchement des mesures de sanction d’un certain
nombre de responsables gouvernementaux,
des « leaders » politiques,
des hauts responsables de l’administration et bien d’autres
« élites » suite au discours royaux
lors de la fête du trône le 29 juillet 2017, réitéré a l’ouverture de la
rentrée parlementai de la mi octobre
2017 par le Roi Mohamed VI, visant la mise en œuvre effective du principe
constitutionnel qui lie la responsabilité et reddition des comptes
Ce
principe constitutionnel, quoi qu’il est resté hors de portée de mise en œuvre
pendent un certain temps, Il est
désormais applicable a tous les citoyens sur pied d’égalité ; citoyens de
tout bord, personnalités publiques ou fonctionnaires de services publiques. La
mise en pratique dudit principe, vient renforcer la conviction chez l’opinion
générale, en particulier chez les élites et les leaders d’opinion, que le Maroc
déclenche un nouveau processus d’assainissement et de revalorisation du champ
politique national en vu d’amorcer une réelle moralisation de la sphère,
productrice et animatrice de la vie politique nationale
Le
constat des faits après a la déchéance et la destitution de plusieurs Ministres de leurs fonctions
suite aux conclusions du rapport de la cour des compte, précisant la responsabilité des
Ministre déchus, et leurs négligence en matière de gestion des affaires
publiques, et bien d’autres mesures de sanction et de déclenchement d’enquêtes de procédures judiciaires sur
plusieurs niveaux, conformément au droit, sont des indicateurs de bonne
gouvernance vers la consolidation de l’Etat de droit
III. Interprétation démocratique et mise en pratique des reformes nécessaires au champ
politique, telles que énoncées dans la
constitution de 2011
Si
« la démocratie est, par excellence, le régime de l’incertitude, du
questionnement et de perfectionnement
permanent de la raison publique, ceci dit ; les mutations profondes à l’échelle des valeurs et des
perceptions de la chose publique, plus encore la perception du
« politique » condamnent, du reste, les gouvernements à réaligner
constamment leur prestation « offre
politique » sur les nouvelles demandes sociales. Par-delà les exigences
matérialistes propres à la modernité classique où l’emphase était plutôt mise
sur la sécurité physique et économique des citoyens, les sociétés industrielles
avancées ont connu, au lendemain des « Trente glorieuses » (1945-1975) une «
transition culturelle » marquée par une profonde reconversion des demandes
sociales, formulées désormais en des termes post-matérialistes ».
Quand
les pouvoirs publics se posent la question de la confiance que sont censés
placer en eux les citoyens, c’est qu’ils intègrent bien les prémisses de base
de la démocratie. Et pour cause. Dans une démocratie, les institutions
publiques ne sauraient fonctionner sans la faveur et la confiance du public.
Non pas tant parce qu’ils éprouvent l’obligation de revenir vers les citoyens à
chaque échéance électorale, mais parce
qu’ils ne sauraient se passer de l’appui populaire pour gérer les nouveaux
risques collectifs
La
reforme constitutionnelle amorcé suite aux mouvements sociaux qui ont envahi
plusieurs pays du monde arabe, et le Maroc en particulier ; a démontré la
pertinence des choix et l’intelligence
du pouvoir monarchique qui a su appréhendé les sens et l’essence de la dynamique sociopolitique nationale, même si
elle est distincte de ses pairs voisines, elle a constitué un accélérateur
bénéfique pour opérer au mieux les changements adéquats et nécessaires .
L’option irréversible du Maroc la consolidation des acquis institutionnels et
politiques vers la normalité démocratique, a savoir ; la
constitutionnalisation du principe de la séparation des pouvoirs et la
consolidation de l’État de droit, la référence à l’approche «genre» ou l’adhésion
à la notion de territorialité de développement et de gestion des affaires locales, les garanties
législatives et administratives pour une bonne
conduite d’élections libres et sincères….etc
Ces
changements cités parmi d’autres,
notables et judicieux, constituent un capital politique et un édifice
institutionnel majeur pour relever les
défis de la gouvernance
multiforme dans
la perspective
de la démocratisation, le renouvèlement des structures de
socialisation, la rationalisation et
l’abolissement des disfonctionnements fruit de
mentalités réactionnaires et autoritaristes qui entravaient
l’émancipation des pouvoirs productifs du pays. Cela dit, la question de
l’éthique électorale et la revalorisation du champ politique national avait
pendant longtemps et revêt encore, une
importance capitale aux yeux des citoyens marocains frustrés de n’avoir pas pu
jouir de fruits des reformes précités en termes d’amélioration de leurs
conditions de vie sociétales, de plus en plus assoiffés d’asseoir une
démocratie représentative participative reflétant leur violenté et répondant a
leurs attentes réelles, Une démocratie délibérative, citoyenne,
contractuelle et irréversible
Conclusion
Parler de crise d’élites, crise de valeurs, carence de
culture démocratique ou crise de
confiance dans les institutions politique, tous ces éléments réunis font la combinaison notable aux yeux
de d’une majorité silencieuse des
citoyens Marocains. D'après des sondages et les études menées ces dernières années sur ce
sujet, selon le « World value survey », les partis politiques sont, de toutes
les institutions étudiées, celles qui
inspirent le moins de confiance des citoyens dans plusieurs pays. Au Maroc
c’est encore pire. Et pourtant, s'ils étaient abolis ou venaient à disparaître,
nous ressentirions rapidement le besoin de les réinventer. Cela est dû au fait
que, dans une société nombreuse, les citoyens ont peu d'influence à titre
individuel. Ils doivent s'unir à d'autres pour se faire entendre. Les partis
politiques rassemblent ceux qui partagent les mêmes opinions et ont les mêmes
intérêts pour occuper une fonction élective, exercer une influence politique et
obtenir un soutien public. Ce faisant, ils accomplissent un certain nombre de
fonctions démocratiques
Pour
les électeurs,
ils aident à simplifier le choix électoral en proposant des positions
politiques générales et des programmes entre lesquels choisir
Pour
les personnes plus engagées politiquement, ils offrent la possibilité de s'impliquer dans les
affaires publiques, d'acquérir une culture politique et constituent un vecteur
d'influence politique
Pour
les gouvernements, ils fournissent un groupe relativement stable de
partisans qui leur permet, une fois élus, d'appliquer leur programme
Pour
l'opposition,
ils constituent une source de politiques alternatives et forment une instance
permanente à laquelle le gouvernement doit rendre compte de ses actes
A la lumière de cette esquisse,
plusieurs questions s’imposent
Avec toutes les
nouvelles garanties législatives et constitutionnelles mises en place, est –il
possible de concevoir le déclenchement d’un nouveau processus de reformes du
champ politique et partisan incontestablement imposable a tous les acteurs
politiques concernés
Peut-on envisager
l’amortissement d’un tournant historique dans la vie politique nationale visant
la moralisation du politique et favorisant l’émergence d’une nouvelle élite
partisane, et de nouvelles pratiques de la politique dans toutes ses dimensions
économiques, sociales et territoriales ? le cas
échéant y-a-t-il un risque de dérapage menacent l équilibre institutionnel du
pays
A quel point, la mise
en œuvre rationnelle des dispositions de la constitution sur le terrain, pourrait a elles
seules, revaloriser l’éthique l’action politique rationnelle, et par
conséquences, va-t-elle régénérer la confiance des citoyens dans les
institutions politiques nationales
0 التعليقات:
إرسال تعليق