تشكيــل..
الوقائـع الفنـي
La
Grande Façade du siègeTGCC à Casablanca au rythme d’Abdellah Sadouk
L’art
qui rime avec le paysage urbain
l’artiste
plasticien Abdellah Sadouk a réalisé dernièrement un travail monumental sur la
façade du siège de la TGCC à Casablanca,qu'il a transformée en œuvre d'art. Un
travail fascinant d’apparat.Un projet d'envergure d'une beauté prenante et
captivante.
Hassan Nour
Sur cette
initiative créative voire une aventure visuelle ,l’artiste Abdellah Sadouk
nous a confié :«
C’est lors d’une exposition rétrospective de mon travail qui s’est
déroulée du 21 octobre au 20 novembre 2014 à la galerie SoArt à Casablanca que
j’ai rencontré monsieur Mohamed Bouzoubaa.J’ai découvert un homme d’exception,
qui apprécie l’art et donne une place particulière aux artistes. Un bâtisseur
qui a une vision valorisante pour l’art au Maroc. Il reste une des rares
personnes qui a su intégrer l’art au sein de l’entreprise au point de faire de
son siège un musée. J’ai eu affaire à un esthète, déterminé à intégrer l’art
dans ce qu’il entreprend. Il a manifesté un fort intérêt pour l’ensemble des
travaux exposés, des peintures et des sculptures et la rétrospective qui
représente l’aboutissement d’une longue démarche depuis la fin des années
soixante. Suite à cette visite il m’a sollicité pour réaliser un travail
monumental pour embellir la façade du siège de sa société TGCC « Travaux
Généraux de Construction de Casablanca».J’étais extrêmement touché par sa
proposition qui m’a permis de réaliser un travail d’envergure, puis un
important bas relief en «taille directe» sur pierre pour le hall du siège, et
bien d’autres travaux encore.
Avec la formation que j’ai pu avoir en
tant que sculpteur, dessinateur puis peintre depuis 1967, j’ai pu me servir de
quelques notions d’architecture et de décoration pour élaborer un aspect de bas
relief, de découpage, de structures ornementales qui aboutissent à des formes
cohérentes en emballant un espace préconçu. Il s’agit pratiquement d’habiller
un bâtiment. J’étais d’emblée dans la bonne voie grâce à un grand architecte et
designer monsieur Mohamed Abbassi, un homme fort sympathique, avec lequel je me
suis bien entendu dès notre première rencontre. Il était pour moi, dans cette
aventure, d’une présence salutaire.
Face
à l’ampleur de l’ouvrage, j’ai dû réinventer des formes et des figures qui
soient ajustées à la façade. Il fallait, pour cela, respecter les proportions
des éléments qui doivent être homogènes et bien agencés, en parfaite harmonie
avec le paysage urbain. Dans mon travail le paysage demeure le fil conducteur
qui me permet d’avoir une grande marge de liberté afin de pouvoir traiter
n’importe quel élément qui s’intègre et constitue un ensemble cohérent et riche
ayant des formes géométriques, des figurines, des fragments calligraphiques et
des signes etc. L’ensemble de ces éléments constitue le paysage réinventé ou
plutôt le concept du paysage et non pas sa représentation académique. Pour
avoir un aperçu global de l’ouvrage il faut prendre le recul et cerner dans le
champ visuel la totalité de l’œuvre. On verra alors un paysage urbain en
symbiose avec la nature. Les silhouettes sont ici en mouvement, tantôt debout
ou assises en méditation, elles semblent en errance. Leur présence maintient
l’équilibre d’un espace dans lequel l’homme s’émancipe et recrée pour mieux
bâtir. Le siège sera désormais le témoin de tout cela. TGCC finira par
s’imposer avec cette audacieuse touche artistique qui devient un de ses atouts
majeurs. L’objet artistique est donc omniprésent,monsieur Bouzoubaa a bien
compris qu’une œuvre d’art rendra à l’architecture marocaine toute sa noblesse.
Le siège TGCC est un clin d’œil qui tend vers cette rénovation, un acte
précurseur qui préconise une politique d’intégration permanente des œuvres
d’art à l’architecture et à l’environnement, dans des lieux publics ou privés
pour enrichir le cadre de vie de la population par la présence de l’art dans
leur quotidien.
J’espère enfin que les chefs d’entreprises, les architectes et les
artistes se mettront à collaborer ensemble pour créer et construire, dans la
durée, pour les futures générations afin que l’art soit une valeur ajoutée pour
tous"
![]() |
Abdellah Sadouk avec le président Mohamed
Bouzoubaa
lors de l’ouverture de l’espace mardi dernier
|
Né en 1950 à
Casablanca, Abdellah Sadouk s’inscrit en 1967 à l’Ecole des Beaux-arts de
Tétouan puis à l’Ecole nationale supérieure des arts décoratifs en 1970 et à
l’Ecole nationale des Beaux-arts de Paris en 1978. Il obtient une licence
d’arts plastiques Paris I Sorbonne en 1980. Il expose pour la première fois en
1978 à Paris. Il a illustré plusieurs textes des éditions Al Manar Jessica
l’après-midi,Un pays m’est nécessaire, Pollen . Il vit et travaille entre Paris
, Casablanca et Marrakech . Abdellah
Sadouk peint des tableaux à la construction complexe et éclatée. Des plans se
pénètrent, s’entrechoquent. Ils imposent des parties calmes et des parties
intenses. Sadouk a construit une oeuvre lumineuse. La peinture de Sadouk ne
bascule jamais dans l’abstraction. Dans ses oeuvres, le recours au géométrisme
exprime son intérêt pour les aspects esthétiques de l’architecture
traditionnelle
La récurrence
des formes (arcades, dômes) est une constante. Cette architecture de l’espace
citadin est saturée, tramée de signes. Les zones de non-figuration sont là
comme pour dynamiser l’oeuvre, générer une tension avec les espaces figurés. Le
résultat est une oeuvre énergique, dotée d’une capacité d’appel.Une oeuvre qui
a de la présence.
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