تشكيــل
الوقائـع الفنيـة
Initié par l’Association Nationale des Arts Plastiques
Hommage à feu l'artiste peintre Abdellatif Zine
Sous le signe «Créativité et cultures », l’Association
Nationale des Arts Plastiques organise en partenariat avec plusieurs organismes
publics et privés la cinquième édition
du Salon National des Arts
Plastiques en hommage à feu l’artiste
peintre Abdellatif Zine , et ce du 28 avril au 6 mai 2018 à Mohammedia
الوقائـع بريـس
Mohammed Mrasseli
L'artiste peintre Abdellatif Zine (1940-2016) était le président fondateur du syndicat
marocain
des artistes plasticiens professionnels et le fondateur de l’Union des syndicats des artistes marocains
des artistes plasticiens professionnels et le fondateur de l’Union des syndicats des artistes marocains
Artiste peintre prolifique et à idées, Zine s'était fait
remarquer par des démarches artistiques liées à la fusion entre la peinture et
la musique gnawa (trans'art). Connu aussi par ses positions tranchées, parfois
virulentes, Zine était considéré comme l'un des acteurs importants de la scène
artistique au Maroc
Abdellatif Zine est considéré aujourd’hui comme l’un des
noms majeurs de l’art plastique au Maroc et à l’étranger : Il a commencé très
tôt à peindre. Né en 1940 à Marrakech, il a fait ses études à l’Ecole des
Beaux-arts de Casablanca de 1960 à 1962 avant d’aller les continuer à Paris à
l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-arts (1963-65). Entre-temps, Zine a
participé à quelques expositions collectives (63) ou organisé des
individuelles, entre autres à Tunis en 64 et Los Angles en 65, comme il a eu
l’occasion de travailler comme critique pigiste à la radio télévision RFI. On
ne saurait certes citer toutes les expositions de l’artiste au cours des années
60/70 dont surtout les biennales de Paris et du Brésil en 65, dates
essentielles dans un parcours émergeant. Le travail plastique de Zine est
habité par le souci de la forme et du mouvement. Le cadre expérentiel évoluera
aussi avec le contenu, toutes tendances post modernistes confondues : Art fonctionnel,
colors of Jazz, Trans’Art, Sport Art, Tbourida’Art… « Comme Gharbaoui,
Charkaoui, ZINE a été formé aux Beaux-Arts, dans son cas, à la fois à
Casablanca puis à Paris. Il eut un projet essentiellement esthétique. Il tenta,
mais pendant peu de temps, de développer sa création selon les normes nouvelles
au Maroc de l’abstraction importée d’Europe. Il l’abandonna rapidement.
émouvant à Abdellatif Zine Zine aux yeux des critiques d’art et des écrivains
de renom Si on ne considère que la thématique de ZINE, on pourrait parler de
son œuvre post-orientaliste. Il reprend en effet les mêmes sujets que les
peintres de la période précédente. Mais dés que l’on considère les moyens
employés, non les outils, couteaux et pinceaux, mais les couleurs et la manière
se peindre, on est obligé d’ajouter le préfixe « post » à orientalisme. »
(Jean-Francois Clement-Ecrivain). « Partant d’un modèle à l’état de vestige, il
opère successivement des métamorphoses pour aboutir à un objet identifiable ; à
savoir une toile qui vous parle de votre réalité, de vos racines et de vos
potentialités. Si tant est qu’une toile, comme un poème, peut aider à vivre, en
libérant l’inconscient des couches mortes, d’une peau morte, eh bien ! Une
toile de ZINE libère celui qui la voit d’une certaine cécité. Cette œuvre
remarquable et qui a déjà sa place dans le patrimoine pictural mondial, pour
s’être accomplie solidairement dans un milieu difficile, imperméable à la
nouveauté, doit figurer, comme une ambassadrice, dans toutes les expositions de
la peinture marocaine à l’étranger. » (Mohammed Khair-Eddine - Poète et
romancier, Jeune Afrique). « (…) Il a évidemment son approche qui est une
approche anthropologique et culturelle. Mais il fait partie d’une famille
éparse qui sera de plus en plus nombreuse et qui sera justement celle de la
création d’une culture appropriée à ce présent permanent qui est le nôtre
depuis que cette société post-moderne coexiste avec la vieille modernité qui
essaye de se mettre à jour, tant que la post- modernité vit le plein présent de
ses recherches et de ses intuitions. Ces intuitions post-modernes : c’est
justement la démarche de Zine que je voudrais saluer ici comme un facture de
culture nouvelle qui vient se rapprocher et s’insérer dans une très grande
interrogation qui n’a pas de limites et qui est vraiment planétaire. » (Pierre
Restany Critique
d’Art). « La cérémonie traditionnelle est ici synthétique par l’accomplissement
successif des cinq danses qui correspondent aux cinq couleurs et aux cinq
forces spirituelles invoquées. Au cours de chacune de ces cinq danses, ZINE,
muni d’un pot de couleur ; asperge le danseur qui, vêtu de blanc, reçoit la
couleur sur ses habits et dépose sur la toile les empreintes de cette couleur
qui se révèle en lui au moment de la transe et de l’incarnation de l’esprit.
Lorsque chaque danseur a imprimé sa couleur sur les deux supports sol-mur,
l’artiste asperge de toutes les couleurs un dernier danseur qui dépose lui
aussi les empreintes de la transe sur la toile. Enfin ; ZINE clôture l’intervention
en achevant la toile-mur avec du blanc et du noir. La toile au sol devient un
mélange complexe des cinq couleurs utilisées, constat plastique de l’énergie de
tous les intervenants, y compris des spectateurs qui se sont approchés pour
voir, filmer ou photographier l’artiste, les danseurs et les musiciens. »
(Joppolo Giovani-Critique d’Art, Opus International). « Le peintre sollicite
tout un rituel libérateur des forces enfouies, comme pour conjurer la mort et
renouer, par la transe et l’extase, avec la nostalgie mythique du paradis
perdu. Cependant, le fluide coloré que lance ZINE pour irriguer le danseur
enfiévré, est le trait d’union visuel éphémère entre deux signifiances
antithétiques : l’expression corporelle et l’intensité picturale… ZINE, par son
dispositif, n’est pas le maître d’œuvre distant d’une liturgie dionysiaque : en
artiste, il s’implique. Sur l’autel de la peinture et du délire, il ose
sacrifier la figuration de ses œuvres initiales à l’abstraction rythmique
jaillissant qu’il dompte puis exorcise (…) Aux «
empreintes magiques » de la toile signée ne faut-il pas ajouter, comme produits
artistiques, la bâche colorée du sol part tant de pieds foulés, les tuniques
maculées des protagonistes come les images exclusives, fixes et mobiles, des
gestes prémonitoires, de cette étrange dance mystique de la lumière ? » (Khalil
M’rabet-Artiste plasticien et critique d’Art, Le Monde). « Les silhouettes
esquissées des musiciens se couvrent de taches, de virgules, de spirales,
d’arabesques, de lignes fulgurantes ; « Les signes que je trace sur le tableau
n’ont aucun sens, précise l’artiste, mais ils possèdent une charge
émotionnelle. Avec Ces musiciens nous avons le même ange inspirateur ». Le saxo
et le piano soutenus par la batterie et la contrebasse résonnent, gutturaux,
tracassés dans l’arc-en-ciel dense et tellurique que dessine Zine. Mais la
musique n’accompagne jamais le peintre. On se regarde, on s’entend, et on passe
le cap (...) La nuit vient de passer telle une étoile filante. Le plaisir n’a pas
de mesure. » (Jean Marie Tasset - Critique d’Art, Le Figaro).
« Zine, a choisi les instruments des sportifs : ballon, balles, boules, roues de bicyclette, autant d’objets qui sont le prolongement naturel et obligé du geste du sportif. Zine a recours au couple sportif-instrument du sport comme moyen de faire œuvre de création, tout en restant distant d’elle. Ce couple s’entend non seulement au sens de dualité mais aussi au sens de la machine physique dont le Petit Robert nous rappelle qu’elle est « un ensemble de deux forces parallèles égales entre elles, de sens contraire » : ce dernier couple est défini comme moteur. Et il est terriblement moteur chez ZINE. N’y a-t-il pas antagonisme entre le ballon qui échappe à toute préhension humaine et le sportif qui en fait son outil, son esclave, le moyen de son dépassement et de sa réussite. L’art du sportif est de maîtriser le non maîtrisable. Claude Mollard-Ingénieur culturel
« Zine, a choisi les instruments des sportifs : ballon, balles, boules, roues de bicyclette, autant d’objets qui sont le prolongement naturel et obligé du geste du sportif. Zine a recours au couple sportif-instrument du sport comme moyen de faire œuvre de création, tout en restant distant d’elle. Ce couple s’entend non seulement au sens de dualité mais aussi au sens de la machine physique dont le Petit Robert nous rappelle qu’elle est « un ensemble de deux forces parallèles égales entre elles, de sens contraire » : ce dernier couple est défini comme moteur. Et il est terriblement moteur chez ZINE. N’y a-t-il pas antagonisme entre le ballon qui échappe à toute préhension humaine et le sportif qui en fait son outil, son esclave, le moyen de son dépassement et de sa réussite. L’art du sportif est de maîtriser le non maîtrisable. Claude Mollard-Ingénieur culturel
0 التعليقات:
إرسال تعليق